Coffee & Cigarettes | pv Jake

« The lengthes which I shall reach ;
This distance in your eyes »
Inscription anonyme gravée sur un arbre dans le grand parc.

C’est une belle journée qui commence, dans le centre de la ville, à l’heure où le soleil peu à peu de l’emporter sur la nuit.
L’heure où le trafic est le plus important, où les bruits de fond sont klaxons et hurlements de personnes mécontentes de l’avancement des choses. L’heure où tout habitants possédant un travail sortent pour s'y rendre, en voiture comme en vélo ou même à pieds. Certainement l’heure la plus fatigante et mémorable dans une journée qui débute.

Une jeune et élégante femme était déjà sur les deux pieds, un café à la main, dans ce grand parc, toute proche de cette citation sur ce magnifique arbre centenaire, petite célébrité de l’endroit. Immobile, souriante. Belle, et bien habillée, quoi que très simple. On voyait tout de suite qu’elle savait manier élégance et simplicité. De taille moyenne, ses pantalons serrés de haut en bas et son léger manteau blanc cassé ouvert révélaient une silhouette très fine et de belles formes. Avec ce léger vent, les joues de la jeune fille se rosaient gentiment, lui donnant encore plus de ton sur sa peau légèrement bronzée. La chaleur n'allait pas tarder à monter, mis pour l'instant, on pouvait encore sentir la rosée fraîche du matin. Son regard brun vert était plongé dans ces gravures depuis quelques instants, se laissant bercer par les mouvements de la bise qui faisaient bouger ses cheveux détachés dans tout les sens, sous son petit béret beige. Le soleil avait commencé de percer les nuages presque transparents depuis quelques minutes seulement, après avoir eut une nuit des plus calme.
Cette jeune demoiselle si calme se nommait Diana Lewey. Une étudiante à l'université. Intelligente, sympathique. Surtout très mystérieuse. Etant d’une nature plutôt discrète, lorsqu'elle se trouve seule, la belle avait l’habitude de penser. Penser, se parler, gardant ses opinions et ses idées pour elle. Non, la belle était loin d’être folle. Elle était juste dans son monde, ne se préoccupant que peu du reste du monde. Comme toute personne à peu près normalement constituée, elle aimait rire, et faire la folle de temps à autre. Mais lorsqu’elle se retrouvait seule avec elle-même, rien ni personne ne pouvait être aussi calme et tranquille que la demoiselle.

Ce matin là, celle-ci s'était levée aux aurores. Son réveil ne l'avait pas réveillée, c'était certainement que cette nuit avait plutôt été rude pour elle. Pourquoi ? Peut-être, même certainement à cause de ces maudis cauchemars qui viennent très souvent, ces temps. Jamais les mêmes. Bien que la jeune femme ce soit fait une raison, rien n'y fait, ils ne disparaissent pas. Ce qui la fait lever tôt dès le matin, car ces problèmes-ci se transforme peu à peu en insomnies. Voilà la raison de sa présence. Dès son réveil, elle prit une bonne douche pour se mettre sur pieds, puis s'habilla et prit directement le chemin du parc. Elle adorait cet endroit, surtout à cette heure. Il n'y avait quasiment personne. Hormis un vieil homme qui promenait son chien, de passage... Après quelques instants de marche, et après avoir jeté son verre de café vide, la belle décida de s’asseoir, et de profiter du paysage qui s’offrait à elle. Mais un sourire enfantin lui vint soudainement, à la vue de balançoires. Quand elle était petite, elle adorait ça. Et à vrai dire, cela fait un bon moment qu’elle n’avait plus posé ses fesses sur un engin comme ça. C’est ainsi que la jeune Lewey finit par se diriger vers le grand terrain de jeu, s’asseyant sur une balançoire où elle pouvait laisser ses jambes aller. Les deux mains sur chaque cotés, la belle commença de se balancer gentiment, tout en esquissant un léger sourire amusé. Les souvenirs montaient un par un dans sa tête. A cet instant, Diana paraissait dans son monde, innocente et encore petite fille…Après tout, pourquoi se gêner ? Elle semblait être seule dans le parc…